• Avis sur le Contrat de Développement Territorial de GPSO

    L'enquête publique sur le projet de Contrat de Développement Territorial de GPSO se termine le 5 Juillet.  Nous  invitons le plus de citoyens possible à y participer , à donner leur avis et à commenter celui de Chaville en Transition

     

     Cliquer ici Pour consulter le dossier de l'enquête publique

     

     Plus de 300 000 habitants dans GPSO et une poignée de commentaires sur les registres de l’enquête publique pour le CDT. On peut s’interroger sur l’efficacité du dispositif de l’enquête publique et l’objet même de la consultation.

     Bien qu’un travail de fond ait été fait montrant les points forts et les faiblesses du territoire, les propositions affichées du CDT passent  à côté des enjeux de la résilience de la ville et semblent « hors sol ». Par exemple, bien que des anciens sites industriels, soient signalés dans une étude préparatoire, rien sur l’histoire industrielle du territoire et la dépollution de nombreux sites n’est prévu dans les projets du CDT.

    Comme le papillon qui le symbolise, GPSO serait au dessus des crises sociétale, économique et écologique.

     Remarques et questions sur les différentes thématiques du CDT.

      « La ville numérique », une formule qui présente un outil technologique non pas comme un moyen mais comme une fin. Dirions- nous « la ville imprimée » comme objectif de développement ?

      Un outil pour quoi faire ?

     Si c’est pour faire des économies d’énergie, comme l’affichent les « smart grid »

     C’est bien mais encore  faut-il aussi traiter les problèmes de fond : par exemple la précarité énergétique due aux « passoires thermiques ».  Investir dans l’éco-rénovation des logements aurait bien plus d’impact écologique, social et économique que quelques projets « paillettes »fortement médiatisés.

     Si c’est pour rendre l’information et la gouvernance accessibles à tous. Oui mais …

    Il est possible de télécharger le dossier de l’enquête publique du CDT mais les fichiers sont très lourds. Où peut-on suivre l’avancement de l’agenda 21 ? Comment participer à l’élaboration du schéma de la trame Verte et Bleue ? Quand GPSO mettra –t-il en ligne un open data ?

     Si c’est pour satisfaire l’appétit  commercial, le « smart greed » de certains…c’est clairement non. Attention donc au  respect des libertés des habitants car «  la ville numérique » cela peut être aussi le fléchage très précis des individus, attention aux dérives mercantiles et malveillantes.

     Si pour c'est pour mettre en place un système intelligent de co-voiturage comme l’a déjà fait Vélizy . C’est oui mais ce n’est pas dans le CDT .

     Oui à la ville en réseau mais où le numérique en est un des moyens. Il en existe d’autres.

     « La ville durable » .

     La restauration du réseau hydrographique (rus, sources) aurait une répercussion étonnante sur le territoire et permettrait de redécouvrir la culture de l’eau, pour nous ouvrir sur l’autre et sur le monde dans « une ville durable ».L’expérience de la source Saint Germain à Sèvres devrait être généralisée : apport en qualité de cadre de vie, utilisation moderne de ressources et préservation de la ressource en eau, bien commun et de plus en plus précieux.Cela n’est pas évoqué dans le CDT.

     Le projet de la « ville durable » du CDT de GPSO est déjà obsolète  sur un sujet d’actualité ailleurs (Canada , USA) : la résilience de la ville  grâce à l’agriculture urbaine.

    Il faut donc promouvoir l’agriculture urbaine sous la forme de  jardins partagés ou solidaires. Ce sont les vecteurs de la sécurité alimentaire, de la biodiversité, de la convivialité et de la diminution des gaz à effets de serre. Oui à « la ville lien social » et à « la ville fertile »! cette approche devrait être associée à un inventaire précis du foncier disponible à cet effet sur le territoire (talus ferroviaires, emprises SNCF, parcs, toits terrasse, dalles…)

     Différents projets prévus sur le territoire sont contradictoires entre eux en effet : infrastructures urbaines lourdes  telle la rd7 doublée  et la mise en place de la Trame Verte et Bleue. L’un sera-t-il opposable à l’autre juridiquement ?

    De même l’implantation de tours de bureaux ne paraît pas judicieux.

     «La ville créative » ne doit pas exclure en étant centralisée. Un équilibre entre les villes  doit être trouvé. Actuellement qui connaît et  qui bénéficie  du Cube ? Qui bénéficiera de la Cité de la musique ?

     En ce qui concerne, Chaville, le CDT ne prévoit qu’un hôtel des métiers d’art créateur d’emplois. C’est un joli projet, mais assurons –nous que ces emplois soient en phase avec la réalité de Chaville et qu’ils aient une vraie dimension écologique avec des débouchés économiques et commerciaux. Pourquoi pas un centre de design de vannerie de haut gamme en lien avec une production locale d’osier dans le cadre de la restauration de zones humides ?

     Ce projet pour Chaville ressemble fortement à celui existant à Meudon, dans l’ancien potager du dauphin. Un bilan de fonctionnement de ce lieu meudonnais devrait être fait avant d’en faire un équivalent sur Chaville. Les exemples des maisons de la Nature à Meudon et sur l’île Saint Germain ont montré qu’il n’était pas pertinent de multiplier les espaces similaires ; la maison de la nature de l’île Saint Germain a fermé il y a déjà quelques années.

     De manière générale, le CDT manque de chiffrages précis des projets et surtout du coût financier de l’entretien et de la maintenance dans le long terme.

     La problématique des interactions du mille-feuille administratif de la gestion et gouvernance des territoires n’est pas prise en compte et risque de fragiliser la portée de ce contrat de développement.

     Ces remarques nous amènent à émettre un avis plutôt défavorable car les projets du Contrat de Développement Territorial ne présentent pas suffisamment de garanties sociales, écologiques et économiques pour assurer l’équité de tous habitants de GPSO face à l’avenir  de ce territoire.

     

     cf liens

    agriculture urbaine

    Co-Voiturage : l'exemple de Vélizy

    Le logement dans la transition

    Captage et gestion des eaux de source

     

     

     

     

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  • Commentaires

    3
    Isabelle Dorison Profil de Isabelle Dorison
    Lundi 15 Juillet 2013 à 11:54

    Une baignade naturelle pour un coût beaucoup moindre, comme celle de Chambord en région Centre ,serait bien mieux adaptée à la forêt de meudon , mais il faut continuer développer et à encourager une mobilité non polluante ( vélos électriques ou non)

    Lien baignade-naturelle-chambord

     

    2
    Isabelle Dorison Profil de Isabelle Dorison
    Lundi 15 Juillet 2013 à 11:45

     

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    Propriétaire depuis 2009dustade Marcel Bec situé en pleine forêt domaniale, la communauté d’agglomération GPSO a lancé d’importants travaux (11,5 millions d’€ HT) de modernisation et d’agrandissement des infrastructures sportives.

    Mais ce que ne dit pas GPSO, c’est que les 150 000 usagers prévus sans compter ceux du futur centre nautique sont priés d’avoir une voiture et de la faire stationner sur des parkings.

    Ce stade est inaccessible à pied et en famille; s’y rendre en fin de journée de l’automne au printemps est dangereux pour un piéton isolé, le trajet ne comportant ni éclairage ni trottoir...

    Nous sommes réellement interrogatifs sur la compréhension par les élus de GPSO des caractéristiques du site, élus qui en toute discrétion et sans associer les populations concernées, décident de dépenser des millions d’euros d’argent public sans se préoccuper de l’accès à un équipement public.

    Est-il raisonnable de développer le tout automobile en l’absence de transports en commun aux heures d’ouverture du stade et du futur parc nautique, dans un espace naturel, la forêt domaniale de Meudon ?

    Cet espace doit au contraire être protégé de circulations polluantes et nous pensons qu’il faut faciliter l’accès à la forêt pour tous et créer des liaisons non motorisées depuis le centre-ville ou rendre possible l'accès en transports en commun.

    La forêt a déjà était mise à mal avec l’extension du complexe de foot et ses parkings, et les nouveaux parkings d’un club anglais refermé sur lui-même. La multiplication de la circulation autour du stade et les nuisances engendrées par l’urbanisation (circulation, ruissellement des surfaces imperméabilisées) affecteront de manière irréversible la qualité de l’espace forestier.

    Notre forêt était reconnue par le précédent Schéma directeur de la Région Île-de-France comme une « forêt périurbaine »,  un espace à préserver de toute urbanisation nouvelle et dont l’intégrité devra être assurée. Seules les installations légères ne présentant aucune imperméabilisation du sol et permettant de créer des liaisons de la ville vers la forêt sont  autorisées….

    Mais cela n’empêche pas la majorité de GPSO de pratiquer le fait accompli. Nous demandons, face au risque d’urbanisation irréversible des emprises concernées par le stade Marcel Bec, que cette forêt bénéficie dans son ensemble du statut de  "forêt de protection", qui permet, en zone périurbaine de la protéger contre les pressions de l'urbanisme: lorsqu'une forêt est classée, tout changement d'affectation ou tout mode d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements y étant interdit.

     

     

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    1
    Pierre Barret
    Vendredi 5 Juillet 2013 à 19:28

    Surla forme, il est extrêment désinvolte de ne pas avoir "entourer "l'avis des Chavillois avec de la pédagogie: les textes proposés sont tout sauf abordables pour le "citoyen "moyen: une réunio publique participative n'aurait pas été de trop sur le sujet !Mais, c'est sans doute trop demander aux élus, pour lesquels tout celà ce n'est que des dossiers, à remplir, asorti d'une consultation, dans les règles, donc impraticable par l'habitant !

    Que dire sur le fonds ?

    -il s'agit globalement d'une juxtaposition, d'un inventaire  et non d'une perspective stratégique

    -la ville durable selon le CDT oublie trop souvent la composante sociale du DD

    tant sur les logements (axé plus sur l'intermédiaireque sur le logement social)que sur les transports (le raccordement et le prolongement des transports existants aux projets en cours ne sont pas traités)

    Les conséquences de la densification sur les conditions de vie futures sont absentes (gestion de l'eau, gestion des pollutions, nouveaux services publics )

    Le finacement n'est pas abordé, dans tout celà.

    Ceci s'ajoute à vos judicieuses remarques .

    On a envie de dire: revoyez votre copie et, SVP, associez-y les citoyens, vous serez moins "hors sol"

    PB

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