• Gestion intégrée des eaux pluviales

    Une démarche de projet urbain pour une ville durable.

    Conférence de Thierry Maytraud, consultant en hydrologie urbaine, le 1er Juin à l'Atrium

    d'Irène Nenner  pour Chaville Environnement.

     

     

    Le rapport entre l’eau pluviale et la ville se pose depuis plusieurs annéesen termes d’inondations fréquentes. Lorsque s’est engagée, au débutdu XXe siècle, la réflexion sur les relations entre la ville et l’eau,celle-ci s’est d’abord portée sur l’alimentation en eau potable(ressource pour la ville),mais aussi sur la collecte, le traitement et le rejet des eaux usées(déchets produits par la ville).Puis, le phénomène des eaux pluviales a été́ intégré́ dans le système de gestion des eaux usées,dans une logique de «tout à l’égout» et de tuyaux, en dimensionnant ces derniers en fonction des contraintes des eaux pluviales,qui sont par essence irrégulières et imprévisibles, donc non maîtrisables.

     

     

     

     

     

     

    Or, cette logique est contradictoire avec la réalité́ de la ville d’aujourd’hui etl’existence des eaux pluviales. En effet, lorsque la ville se développe, il apparait qu’il est impossible, dans une logique de tuyau et d’évacuation systématique,de prévoir et de dimensionner un système decollecte et de gestion des eaux pluviales sans construire des bassins de rétention enterrés et de grande taille, donc très onéreux.

     Depuis une dizaines d’années, ont émergé des techniques alternatives des eaux pluviales, à partir d’une réflexion sur le comportement naturel des eaux. Avant les eaux de pluie suivaient les pentes naturelles des bassins versants,pour finir par rejoindre un cours d’eau ou s’infiltrer par le sol. Les techniques alternatives de traitement des eaux pluviales s’attachent à reproduire,en milieu urbain dense, des comportements hydrologiques naturels.

     Elles se basent entre autres, sur l’utilisation de bassins de rétention et de noues à ciel ouvert, intégrés aux aménagements urbains. Elles permettent le stockage, l’infiltration, la régulation du ruissellement pluvial au plus proche du point de chute et sur l’action naturellement assainissante de plantes (les graminées dégradent particulièrementbien les hydrocarbures).En somme, la ville peut « accueillir » les inondations dans des espaces très peu décaissés, conçus pour que l’eause trouve sur de très faibles hauteursd’eau et assurer la sécurité. Les espaces concernés(espaces verts, parkings, aménagements de voiriesetc…), sont conçus à la fois avec la fonction assainissement et la fonction « espaces de vie permanents »pour le public. 

     

     

     

     

     

     

    De nombreuses réalisations récentes en région

    parisienne, dans des zones

    sensibles aux inondations (Seine Saint Denis)

    illustrent la puissance de ces

    techniques alternatives associant la fonction de

    maîtrise des eaux pluviales

    et celle de paysages urbains associant

    harmonieusement le minéral et

    les espaces verts. Enfin l’eau avec ses usages

    à ciel ouvert devrait se

    trouver au centre de la réflexion de la rénovation

    urbaine en conjuguant

    fonctionnalité et esthétique et assurer le

    développement durable de la

    ville avec sa dimension sociale.

     

     

     

    Simulation d'aménagement inondé

    ( en cas de crue décennale)

     

     

    Avant

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Après

     

     

     

     

     

     

    Site de Thierry Maytraud (ATM) ici

     

     

     

     

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