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La lutte contre les pesticides s’intensifie !
La France enregistre un bien triste record : celui d'être le plus gros consommateur de pesticides d'Europe ! En terme de comparaison, les agriculteurs français utilisent quasiment les mêmes tonnages d'insecticides que les Etats-Unis pour une surface agricole 10 fois moindre !
En savoir plus sur http://www.aujardin.info/fiches/pesticides-chiffres.php#WblF1ww6JrBXQ7XJ.99-L’épandage aérien vient d’être suspendu par le conseil d’Etat
http://www.reporterre.net/spip.php?article5829
C’est une belle victoire de la société civile : le Conseil d’Etat a suspendu le 6 mai 2014 les autorisations d’épandage aérien de pesticides en France. La bataille juridique a été menée par des environnementalistes antillais.
-Les épandages de pesticides en journée bientôt interdits pour protéger les abeilles
Une étude qui a été rendue de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, NDLR) sur les épandages de pesticides conclut de manière claire que les abeilles sont sensibles à la lumière, il va falloir qu'on modifie les pratiques d'épandage vers des épandages le soir.lLAnses a conclu que "la luminosité est ce qui fait sortir les abeilles et tout ce qui est épandage du matin a des conséquences importantes", car il "laisse des traces de pesticides dans l'eau, dans la rosée", qui peuvent perturber les abeilles lors des périodes de floraison de printemps et de l'été.
-Les pesticides interdits (dans l’avenir) dans les espaces verts et les jardins
Le Parlement français a définitivement adopté, jeudi 23 janvier, une proposition de loi écologiste qui interdit en France les produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides, etc.) dans les espaces verts publics à partir de 2020 et dans les jardins particuliers à compter de 2022.
-Les effets néfastes des pesticides sont de mieux en mieux connus :
Des enfants exposés à des centaines de résidus pesticides
L'association Générations futures a publié, le 29 avril 2014, une étude sur l'exposition des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens (PE), ces substances chimiques capables de modifier le fonctionnement hormonal et produire des effets néfastes. Leur singularité est d'affecter les organismes à des doses très faibles, spécifiquement lors de périodes-clés du développement (stade fœtal, petite enfance).
L'analyse des mèches a montré que 80 % des enfants auraient été, moins de trois mois avant les prélèvements (réalisés entre octobre et décembre 2013), exposés à des pulvérisations de pesticides à usage agricole, alors que 98 % des parents disent ne pas travailler dans un secteur nécessitant la manipulation de pesticides.
L'analyse des 29 échantillons a fait apparaître 624 résidus de pesticides suspectés d'être des perturbateurs endocriniens
La présence nocive des pesticides dans l’eau est toujours préoccupante : la présence de pesticides dans les cours d’eau en France en 2011 est généralisée, avec plus de 90 % des points de mesure touchés. Cette contamination est principalement due à des herbicides en France métropolitaine et à des insecticides en outre-mer. Les substances les plus quantifiées en France sont bien souvent les mêmes d’une année sur l’autre. Si les pesticides ne sont pas source de dépassements importants des normes fixées par la Directive cadre sur l’eau (DCE) dans les cours d’eau, les concentrations de certains d’entre eux sont toutefois préoccupantes car en hausse. Certains pesticides, utilisés de longue date et interdits aujourd’hui, persistent dans l’environnement et sont à l’origine d’une partie de la contamination actuelle.
http://www.eaufrance.fr/documents/chiffres-statistiques
et rendre l’eau potable demande de lourds frais financiers... supportés par les ménages et non par les pollueurs :
http://www.terraeco.net/Pesticides-comment-les-villes,50743.html
Le ministère de l’Ecologie estime entre 400 et 700 millions d’euros par an le coût que payent les Français pour dépolluer l’eau des pesticides et des nitrates.
La Cour des comptes a également fait le calcul : ne pas polluer reviendrait 2,5 fois moins cher que de laisser polluer et de traiter l’eau ensuite pour qu’elle devienne potable au robinet.
Une commune moyenne ayant une usine de potabilisation, si elle doit, en plus, traiter les pesticides, c’est un million d’euros pièce l’unité de traitement. Donc lorsque vous avez 5000 habitants, un million, c’est très cher…
Outre les effets sur l’environnement, les pesticides ont des effets nocifs sur la santé :
Rappelons l’existence d’un observatoire des résidus de pesticides (ORP) qui fourmille d’infos
http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/
La semaine pour les alternatives aux pesticides a eu lieu, en 2014, du 20 au 30 mars : c’était la 9ème édition, tenue aussi dans 27 pays.
http://www.semaine-sans-pesticides.fr/
avec le bilan de l’édition 2014 :
Vivre sans pesticides, des solutions existent
Greenpeace vient de « faire une piqure de rappel » mentionnant comment une agriculture écologique est possible sans pesticides :
http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/300718/GP_vivre%20sans%20pesticides_fr.pdf
Tags : pesticides, abeilles, santé
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